Historique de Cibeins

château de cibeins-1929

Cibeins est un domaine qui a appartenu à une famille de la noblesse Lyonnaise. De l'époque médiévale, il ne reste aucun bâtiment ; mais le site est mentionné dans des documents écrits de cette époque.

Le château actuel date de la fin du 18^ème siècle, et a été revendu à la Ville de Lyon en 1917, faute de bonne entente entre les nombreux successeurs. A l’époque, Edouard Herriot était maire radical-socialiste de Lyon et  député de la 3^ème République.

Son projet pour le site de Cibeins reflète son engagement politique.

Il ouvre une école d’agriculture en 1918 avec plusieurs objectifs :

·         accueillir les enfants orphelins de la Grande Guerre,

·         accueillir les enfants issus de familles nombreuses, pour les former aux métiers du monde agricole, rural et artisanal. 

Pour E. Herriot, la ferme devait aussi présenter aux habitants de la Dombes une agriculture moderne, mécanisée et représentative de la diversité des productions (bouverie, boulangerie, beurrerie,  laiterie moderne, viticulture, élevages, maraîchage, rails pour le transport et la circulation des marchandises sur l’exploitation…). Il voulait faire de ce lieu une
ferme-modèle et exemplaire pour dynamiser l'économie rurale fortement touchée par la guerre et changer l'image des campagnes arriérées auprès des Lyonnais. Cibeins est donc un projet social ambitieux : une utopie dans le monde agricole.

Sur le plan patrimonial, les chapiteaux des silos - récupérés des anciens abattoirs de la Ville de Lyon - constructions du célèbre architecte Tony Garnier, sont classés aux monuments historiques et au "Pays d'art et d'histoire".

En Dombes, comme  il n’y avait pas de carrières, la pierre était rare et chère. Les habitants ont donc utilisé les ressources locales, d’où nos fermes en pisé, galets et briques. Le pisé étant de la terre crue et tassée.

Le centenaire de notre Lycée, chargé d’histoires, se fêtera  toutes générations confondues d’ici quelques années.

RENDEZ-VOUS AU PROCHAIN ARTICLE.

Source : Mme Eraud, professeur d’Histoire-Géographie